Pour une deuxième année, la Fondation du Campus Notre-Dame-de-Foy remet ses bourses Persévérance

À l’occasion de la Semaine de la persévérance scolaire 2024, la Fondation du CNDF a remis des bourses de 1000 $ à cinq étudiants pour reconnaître les efforts remarquables qu’ils ont déployés lors de leur cheminement scolaire. Toutes nos félicitations à Alex Tremblay, Carolyne Laroche, Émilie Genois, Jean-Christophe Dufour et Mélanie Perrot! 

Découvrez les portraits inspirants de nos cinq récipiendaires qui ont chacun su surmonter des difficultés et qui représentent des modèles positifs pour l’ensemble de la communauté collégiale.

Alex Tremblay – Techniques policières (programme accéléré)

La route pour devenir policier a été longue et éprouvante pour Alex Tremblay : il lui aura fallu six tentatives dans deux cégeps différents avant d’être accepté! Alex aura travaillé sur lui de bien des façons après ces refus, allant jusqu’à perdre 60 livres afin de pouvoir performer lors des tests physiques. « Même lorsque mon équipe – les Canadiens de Montréal – jouait en finale de la coupe Stanley, j’étais dehors en train de courir en vue d’atteindre mes objectifs. J’avais encore frais en mémoire mon rang dans la liste d’attente et il n’était pas question que cela se reproduise! » 

Le futur diplômé en Techniques policières croit fermement que, malgré les épreuves que la vie nous envoie, rien n’est impossible lorsqu’on est prêt à mettre les efforts pour réaliser ses rêves. Cette détermination, Alex l’a forgée en très jeune âge alors qu’il a perdu un parent et qu’il a dû s’occuper d’un autre aux prises avec des difficultés personnelles. D’ailleurs, il agit toujours à titre de proche aidant pour cette personne. Bien que soutenu en partie par quelqu’un de sa famille, il lui a fallu travailler pour payer lui-même ses études et ses frais de subsistance. Selon ses dires, toutes ces expériences de vie feront de lui un policier plus empathique. Et si Alex le dit, qui peut en douter! 

Carolyne Laroche – Techniques de thanatologie

Intéressée par la thanatopraxie depuis l’enfance, Carolyne est obligée de mettre son rêve en veilleuse alors qu’il lui est impossible de déménager à Montréal au moment de choisir son parcours collégial. Cette mère de deux jeunes enfants se tourne d’abord vers les soins infirmiers. Le programme ne lui convenant pas, elle l’abandonne et devient préposée aux bénéficiaires. Mais en janvier 2022, son monde s’écroule : son petit Ellyott décède à l’âge d’un an.  

Son intérêt pour la thanatopraxie la poussant à faire des recherches sur les techniques et les produits utilisés sur son fils, elle découvre que le programme de thanatologie sera désormais offert au CNDF. Avec son garçon Lyam à ses côtés, Carolyne envoie sa demande d’admission. « Dans la tragédie de la perte de mon fils, j’ai trouvé la force de retourner aux études afin d’exercer le métier de mes rêves. » témoigne-t-elle. Le chemin sera toutefois ardu. Traversant le deuil de son enfant, Carolyne doit s’absenter à l’occasion. Une opération d’urgence à l’automne 2023 lui fera aussi manquer deux semaines. Et c’est sans compter la grève dans les écoles primaires… Résiliente, Carolyne surmonte les obstacles, accomplit ses obligations de mère et redouble d’efforts. Ceux-ci seront récompensés par une rutilante moyenne générale de 88% à la session d’automne 2023! 

Jean-Christophe Dufour – Techniques policières (programme régulier)

Tout comme son confrère Alex, Jean-Christophe a dû faire preuve d’une persévérance remarquable pour être accepté en Techniques policières. À l'âge de 16 ans, il abandonne l’école. Il y effectuera un premier retour au DEP en machinerie lourde. Puis après deux années dans le domaine, Jean-Christophe fait un second retour sur les bancs d’école afin d'obtenir cette fois son équivalence de secondaire 5 pour travailler en tant qu’agent de sécurité. Ce qu’il fera pendant six ans. Sauf que le rêve de suivre les traces de son grand-père policier est toujours là… 

Décidé, il vend maison et voiture, déménage à Québec et s’inscrit au programme de Sciences humaines, profil Police et sécurité du CNDF. Son API a tôt fait de le ramener sur Terre : son dossier scolaire ne lui permettra jamais d’entrer en Techniques policières. Jamais? C’est mal connaître Jean-Christophe! En plus d’atteindre une cote R de 33 en Sciences humaines, il réussit à refaire tous ses cours du secondaire sur la plateforme ChallengeU. Il est officiellement accepté en Techniques policières l’année suivante. Tout un exploit! Aujourd’hui âgé de 28 ans, il travaille notamment comme agent d’intervention dans un centre jeunesse. « Je viens en aide à de jeunes décrocheurs comme moi et je leur montre qu’avec de la détermination, tout est possible. » mentionne l'étudiant.

Émilie Genois – Techniques d’éducation à l’enfance

Émilie Genois a une santé fragile. Ce ne sont certes pas ses crises de lupus et ses rendez-vous pour traiter cette maladie qui l’arrêteront dans ses études en Techniques d’éducation à l’enfance. Sans relâche, elle reprend la matière manquée et réalise ses travaux dans les délais impartis. Car, devenir éducatrice, c’est ce qu’elle a toujours voulu faire. C’était déjà là, en soi, un bel exemple de persévérance. 

L’histoire d’Émilie prend cependant une autre tournure après sa première année de cours. D’abord, sa grand-mère dont elle est proche succombe d’un cancer du cerveau durant l’été. Puis, six mois plus tard, Marianne, sa sœur ainée, est elle aussi emportée par ce cancer. Marianne étudiait également au CNDF et avait été d’un grand support pour Émilie. Le destin aura voulu que les rôles s’inversent : « Je faisais des allers-retours entre la maison et l’école afin que ma sœur puisse terminer son diplôme tout en continuant de subir ses traitements. Malgré la fatigue et la tristesse, j’ai tenté d’aider ma sœur du mieux que je pouvais. » Malheureusement, le temps aura manqué… Même si elle a pensé plus d’une fois arrêter l’école, il n’en est rien : Émilie terminera au printemps sa technique de façon sereine et investie.

Mélanie Perrot – Techniques d’éducation à l’enfance

S’installer dans un autre pays est une aventure qui peut s’avérer exaltante. On ne peut néanmoins sous-estimer l’énergie que cela demande pour surmonter les nombreux défis – tant organisationnels que culturels – qui peuvent se dresser. Et des défis, Mélanie Perrot en a rencontré quelques-uns depuis qu’elle a quitté la France : en fait, un mois seulement après avoir posé le pied ici, ses enfants faisaient leur entrée au primaire… alors qu’elle-même débutait son diplôme d’études collégiales en Techniques d’éducation à l’enfance! 

En plus d’être mère et étudiante, Mélanie porte également le chapeau de travailleuse : avec son conjoint, elle ne ménage aucun effort pour offrir un toit, de la nourriture et des loisirs aux enfants. « Ces trois dernières années, j’ai eu plusieurs périodes d’épuisement et de découragement, notamment avec la pandémie et la toute récente grève dans les écoles! Mais là, j’arrive au bout de ce parcours. Je suis fière de moi et j’aimerais que mes enfants se souviennent de nos efforts et qu’eux aussi, ils soient fiers de leur mère. » Alors qu’elle fêtera bientôt ses 40 ans, Mélanie aura su démontrer à sa progéniture que tout est possible, peu importe l’âge.

La Fondation du CNDF tient également à souligner que la bourse Persévérance sera de retour l'année prochaine. Le formulaire pour présenter une demande sera disponible sur notre site web à l'automne 2024. Encore bravo aux personnes qui ont reçu cet honneur!

Pour lire les portraits des récipiendaires des bourses Persévérance 2023, cliquez ici.