La Fondation du Campus Notre-Dame-de-Foy présente les lauréats 2024-2025 des bourses Persévérance

Dominique est un étudiant-athlète qui a dû surmonter de nombreux obstacles tout au long de son parcours scolaire. Pendant son passage au secondaire et avant d’être recruté par le Notre-Dame Football, il subit une opération du scaphoïde, un os du poignet. Il doit retourner se faire opérer en novembre 2023, après une première saison de football collégial plutôt décevante. L’opération inclut cette fois-ci un remplacement de la vis en place et une greffe osseuse.

Deux mois plus tard, un drame familial survient : son père est hospitalisé d'urgence et passe trois semaines entre la vie et la mort. Heureusement, il finit par se réveiller de son coma. Son père doit cependant traverser plusieurs semaines difficiles en réhabilitation, ce qui l’empêche de travailler. Dominique décide alors de se retrousser les manches afin de maintenir l’entreprise familiale à flot. Pour y arriver, il doit faire d’importants sacrifices et travailler de longues heures les fins de semaine et après ses cours. En raison de sa situation, l’étudiant-athlète doit également manquer des entraînements. « L’épiglottite de mon père a été une épreuve marquante pour moi. Laisser mon père à l’hôpital pour revenir à Québec n’a pas été facile. J’ai dû prendre des décisions extrêmement difficiles, mais je ne regrette aucun de mes choix. » écrit-il dans sa lettre de candidature. À l’automne 2024, Dominique fait son retour sur le terrain et en classe, parvenant même à se tailler une place dans la formation partante du Notre-Dame Football.

En plus de souligner la détermination et les efforts constants de Dominique, la bourse Persévérance s’avérera un soutien précieux, puisque l’étudiant-athlète assume seul le financement de ses études.

Salomé quitte la France en 2019 pour immigrer au Québec. Après avoir étudié et travaillé dans le bâtiment, elle obtient sa résidence permanente. Malgré un train de vie confortable, elle n’est pas comblée. En 2023, la passionnée de musique en elle décide d’aller au bout de ses rêves et s’inscrit au DEC en Musique au CNDF. Un obstacle à sa réussite se dresse rapidement sur son chemin : la formation auditive, une discipline qui développe la capacité à reconnaître et analyser les intervalles, rythmes, accords et mélodies pour améliorer sa compréhension musicale. Elle parvient tout de même à obtenir la note de passage à ses deux premières sessions.

À l’automne 2024, Salomé est de retour en classe avec une motivation renouvelée. Son optimisme est cependant ébranlé lorsqu’elle reçoit une note bien en dessous du 60 % à sa première dictée musicale. L’échec n'étant tout simplement pas envisageable, Salomé se prend en main : « Chaque matin, je me rendais au Campus avant les cours afin de pratiquer du solfège. Sur les heures du midi, j’ai doublé le nombre de rencontres avec mon professeur. J’ai aussi participé à tous les tutorats qui m’ont été offerts, en plus d’assister à certains cours de première année afin de réviser la matière et combler mes lacunes. »

Son acharnement porte fruit : son 87 % à son examen final de solfège lui permet de terminer la session avec une note de 63 % en formation auditive. Amélioration mineure? Plutôt une progression remarquable, car ceux qui obtiennent la note de passage en première année en formation auditive ont habituellement des échecs par la suite. Comme quoi, la persévérance peut faire la différence!

Derek a dû surmonter de nombreux défis afin d’atteindre son rêve de devenir policier. Au secondaire, il rencontre de grandes difficultés d'apprentissage en raison d'un retard lié à un trouble du langage. Intégrant une classe spécialisée, il bénéficie d’un soutien personnalisé qui lui permet progressivement de surmonter ces obstacles. Mais ses notes ne sont pas suffisantes pour être accepté au DEC en Techniques policières. Derek doit donc faire un détour via un programme unique au CNDF, le profil Police et sécurité en Sciences humaines.

La marche est toutefois haute pour celui qui a quitté le nid familial pour s’installer seul à Québec : à cause de sa dysphasie, Derek peine à s’organiser, à gérer son temps et à trouver les bonnes stratégies d’études. Déterminé à utiliser toutes les ressources disponibles au Campus pouvant lui permettre d’atteindre son objectif, il applique avec rigueur les précieux conseils d’une éducatrice spécialisée. Et lorsque son désir de réussir engendre de l’anxiété de performance, Derek se tourne vers la travailleuse sociale du CNDF qui l’aide à mieux gérer son stress.

Grâce à ses efforts et à sa capacité d’aller chercher du soutien, ses résultats académiques s’améliorent. Au point où il entame finalement ses études en Techniques policières à l’automne 2024. « J'étudie maintenant dans le programme de mes rêves et j’en suis fier. Avoir réussi à surmonter ces difficultés fait que je me sens pleinement à ma place en Techniques policières. » témoigne Derek.

Voilà certes une autre preuve que rien n’est impossible lorsque l’on poursuit ses rêves avec passion!

Après 13 ans sur le marché du travail en tant que travailleuse autonome, Isabel décide de reprendre ses études à l'automne 2023 en entamant un DEC en Techniques de thanatologie au CNDF. Nouvellement maman, Isabel sait que le défi sera de taille.

Malgré une décision bien réfléchie, elle se heurte à des difficultés scolaires dès le début de son parcours. Après consultation, la conseillère aux Services adaptés du Campus la redirige rapidement vers un neuropsychologue, qui lui diagnostiquera un trouble du déficit de l’attention particulièrement marqué par des problèmes de mémoire de travail. Cette nouvelle compréhension de sa condition, accompagnée par la prise d'une médication adaptée à ses besoins, lui permettent finalement d’améliorer sa moyenne générale dans tous ses cours.

Devenir mère monoparentale un an après son retour sur les bancs d’école a bien sûr aussi compliqué la gestion de son quotidien. Devant assumer seule les responsabilités financières et subvenir aux besoins de sa fille, Isabel ne se laisse pas décourager et sollicite toutes les ressources qui sont à sa disposition. Le précieux soutien de sa famille l'aide à jongler entre les horaires de la garderie et ceux de ses études.

Dans sa candidature, Isabel affirme avec conviction : « L’obtention de mon diplôme est une priorité absolue pour moi. J’aspire à pouvoir partager mon parcours et prouver qu’il est possible de surmonter les obstacles lorsqu’on y croit, qu’on fait des sacrifices et qu’on y met les efforts nécessaires. »

Assurément, sa détermination, sa force de caractère et sa volonté d’aller jusqu’au bout de ses ambitions font d’Isabel une source d’inspiration pour tous.

Au cours de la dernière année scolaire, Anaëlle a été confrontée à certains défis. En dépit de ses difficultés personnelles, Anaëlle persévère, car il lui est absolument inconcevable de quitter l’école. L’étudiante prend ainsi la décision de solliciter du soutien, en même temps que de réduire sa charge de travail. Tout au long de la session, Anaëlle consulte de nombreux professionnels pour l’aider à prendre soin de sa santé mentale. Ces rendez-vous se révèlent essentiels et lui permettent de remonter la pente, de reprendre le moral et se sentir enfin bien.

Grâce à ces démarches, Anaëlle est désormais mieux outillée et rattrape le retard accumulé en suivant des cours avec le cégep à distance. Au point où l'étudiante sera en mesure de terminer son parcours collégial à la fin de la session d’hiver. Portée par de grandes ambitions, elle débutera une nouvelle étape à l’automne prochain en poursuivant ses études à l’université, avec comme objectif d’obtenir un doctorat en psychoéducation. Anaëlle raconte : « J’ai appris à naviguer à travers les moments de doute, de solitude et de remise en question. Chaque obstacle, aussi difficile soit-il, m’a offert l’opportunité de m’ajuster et de continuer à travailler pour atteindre mes rêves. Mon parcours au collégial aura été tout sauf linéaire, mais chaque défaite a été un apprentissage. » Bref, sa résilience face à l’adversité témoigne de son engagement à aller de l'avant malgré les embûches.