Découverte du métier de travailleuse sociale et du service d’aide psychosociale
Tu as besoin de soutien, de conseils ou simplement de parler à quelqu’un? Permets-moi de te présenter Julie Perron, travailleuse sociale au CNDF. Avec Marie-Hélène Carré, elle est l’une des deux personnes qui s’occupent de rencontrer les étudiants en consultations sociales. Pour en savoir un peu plus sur son rôle, je suis allée la rencontrer à son bureau. Voici un extrait de notre discussion.
Julie, j’aimerais que l’on parle d’abord de ton rôle au CNDF et de ce que tu peux faire pour aider les étudiants.
J’accueille à mon bureau les étudiants ayant besoin d’accompagnement. J’offre deux types de services :
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- la consultation sociale, soit lorsqu’un étudiant a un problème passager ;
- le service de référence, soit lorsqu’un étudiant a besoin d’être dirigé vers des ressources supplémentaires.
Pour moi, les travailleurs sociaux sont des généralistes, c’est-à-dire qu’ils doivent connaître des choses sur une multitude de sujets, dont les rôles des différents partenaires du réseau. Ainsi, quand on traite une situation pointue, je suis en mesure de diriger l’étudiant vers un service à l’extérieur du Campus.
Il m’arrive aussi de référer vers les autres services offerts au Campus. Par exemple, disons qu’un étudiant me dit être insatisfait de son horaire de cours, je vais le diriger vers l’aide pédagogique individuelle (API). Si quelqu’un me dit éprouver de l’anxiété face à son choix de carrière ou de programme, je le dirige vers le service d’orientation. Ou encore si un étudiant me dit ne pas savoir par où commencer pour se remettre en forme, je peux lui suggérer d’aller nager à la piscine ou d’aller courir le matin avec le groupe d’entraînement au stade Leclerc.
Je peux également intervenir lors d’une situation d’urgence sur le Campus. C’est déjà arrivé et on est capable de réagir rapidement.
Donc, si je comprends bien, tous les étudiants ont accès à tes services? Que doivent-ils faire s’ils en éprouvent le besoin ?
Oui, tous les étudiants peuvent venir me consulter! Il y a différentes façons d’entrer en contact avec moi. Le moyen le plus simple est d’aller sur Omnivox dans l’onglet « prise de rendez-vous » ou encore de venir à mon bureau au pavillon Central (R-21). Il faut savoir que ces services sont confidentiels, gratuits et accessibles. Il n’y a pas – ou très peu – de délais d’attente, si on compare à ce qui peut être offert dans le réseau public.
Que dirais-tu à un étudiant qui hésite à venir te voir parce qu’il ne croit pas que son problème est assez important ?
Moi, j’accueille tout le monde et je ne suis pas là pour juger. Il ne faut pas sous-estimer l’ampleur d’un problème. Celui-ci peut être gros ou petit, cela n’a pas d’importance s’il a un impact négatif sur notre vie. Les étudiants qui arrivent dans mon bureau peuvent vivre toutes sortes de situations : rupture, deuil, anxiété de performance, dispute avec un ami, etc. Selon moi, il n’y a pas de « petits » problèmes! Certains suivis demanderont plus de temps et plus de travail de la part de l’étudiant, tandis que dans d’autres situations, cela va se régler plus rapidement. Mais dans tous les cas, venir en parler c’est toujours une bonne idée.
Si un étudiant connaît quelqu’un qui ne va pas bien, peut-il venir t’en parler?
Absolument, ça arrive régulièrement. C’est même possible de le faire pour des gens qui n’étudient pas au CNDF. Je te donne un exemple fictif : si une étudiante a un partenaire qui a des problèmes de sommeil, elle peut venir me voir pour me poser des questions et avoir des ressources à lui proposer. Si son conjoint ne dort pas bien la nuit et que cela la réveille, c’est un problème qui l’affecte elle aussi. Si les étudiants le souhaitent, ils peuvent également venir me voir en compagnie d’un ami ou d’un parent, en autant d’en avoir l’autorisation.
Y a-t-il autre chose que les étudiants devraient savoir ?
Qu’il ne faut pas hésiter à demander de l’aide. Je sais que c’est parfois difficile de faire le premier pas et qu’on peut avoir peur de se faire juger, mais je suis ici dans la bienveillance et dans le non-jugement. J’accueille les étudiants tels qu’ils sont et je suis là, peu importe la situation!
Avant de terminer, j’ai le goût de te demander ce que tu aimes le plus de ton rôle au CNDF ?
J’aime beaucoup être un modèle pour les étudiants. Et je pense qu’en tant que membre du personnel, c’est l’une de nos responsabilités, notamment être un modèle de saines habitudes de vie. Par exemple, moi ça me fait toujours plaisir de croiser un étudiant dans mon cours de spinning ou à la piscine. J’aime ça faire la promotion des bonnes habitudes de vie. En même temps, ça me motive et ça m’oblige à appliquer ce que je recommande aux étudiants de faire. Dans leurs cours, ils apprennent tout plein de choses sur leur programme d’études. Eh bien ici, ils peuvent en apprendre plus sur eux-mêmes et sur la vie!
Maintenant que tu connais notre service de soutien, n’hésite pas à prendre rendez-vous avec Julie si tu en ressens le besoin. D’autres organismes sont aussi à l’écoute 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 :
- Jeunesse, j’écoute ; texte le mot PARLER au 686868 ou par téléphone 1 800 668-6868
- Le Centre de prévention du suicide ; par téléphone : 1 866 APPELLE (1 866 277-3553) ou sur Internet : https://www.cpsquebec.ca/
- Le Centre de crise de Québec ; par téléphone : 418-688-4240 ou sur Internet : http://centredecrise.com/
- Info-Social ; par téléphone : 811 option 2, pour des références vers les divers services offerts au CIUSSS de la Capitale-Nationale