Oui, on entend déjà la question : « Qu’est-ce que ça m’apporterait de plus d’étudier au privé au lieu de suivre une formation qui se donne dans plusieurs cégeps? »
En fait, cette question, ça fait plus d’une vingtaine d’années que Christine Routhier, enseignante au Campus Notre-Dame-de-Foy, l’entend. Et depuis, sa réponse est demeurée sensiblement la même : « Nos étudiantes nous disent que c’est surtout la possibilité d’évoluer dans de petits groupes qui fait une différence. Elles peuvent bénéficier d’un suivi personnalisé et tisser des liens plus forts entre elles. On organise aussi plusieurs sorties au courant de la session et on fait des cours à l’extérieur, ce qu’elles apprécient beaucoup. »
Sauf que maintenant, Christine a un argument supplémentaire : la toute nouvelle formule d’AMT.
Mais d’abord : l’AMT (ou apprentissage en milieu de travail), c’est quoi?
L’apprentissage en milieu de travail permet aux étudiants et étudiantes du programme de se plonger dans les milieux de garde et d’avoir un aperçu réel de la profession d’éducateur ou d’éducatrice à la petite enfance. Le côté innovant de la nouvelle formule, c’est que cela leur permettra notamment de faire une journée par semaine en milieu de garde, et ce, dès la première session.
Alicia, une étudiante en Techniques d’éducation à l’enfance, me dit : « L’avantage de cette formule, c’est que dès ta première semaine d’école, tu sais si le métier est fait pour toi ou non. »
Ce sera à nouveau une journée par semaine en milieu de garde à la session 2, puis deux journées aux sessions 3 et 4, trois à la session 5 et enfin, 7 semaines complètes lors de la dernière session. Les étudiants et étudiantes peuvent ainsi d’observer de quelle façon la matière apprise dans les cours est appliquée sur le terrain.
À ce moment de la conversation, j’ai dû admettre que j’étais confuse. L’AMT n’est-il pas un stage?
Christine est venue à ma rescousse et m’explique : « L’AMT et les stages ont deux objectifs différents. Dans le cadre de l’AMT, les enseignantes sont présentes dans les milieux de garde avec les étudiantes, alors que pour les stages, les étudiantes s’y rendent seules pour intégrer et consolider leurs apprentissages. »
On apprend quoi au juste dans la Techniques d’éducation à l’enfance?
Voyant mon intérêt pour son programme lors de notre discussion avec Alicia, Christine m’a invité à assister à l’un de ses cours. J’avais vu quelques fois des enfants au pavillon Central accompagnés par les futures éducatrices, mais je n’ai jamais su réellement ce qu’elles apprenaient. Je mentionne « elles » car, malheureusement, les hommes sont encore trop peu nombreux dans le programme. « On a déjà eu des étudiants, mais je dois avouer que ça doit faire plusieurs années de cela. Les hommes sont toutefois présents dans le domaine, même s’ils sont moins nombreux. » me mentionne l’enseignante.
Le jour convenu, je me présente à l’un des locaux de cours utilisé par « les filles de TÉE ». Une maquilleuse professionnelle est déjà sur place et a commencé à leur enseigner des techniques de base au groupe et à leur donner des conseils pour maquiller les enfants. « Nos activités organisées durant les cours ont toujours un but. Par exemple, le but de l’activité avec la maquilleuse est de préparer les étudiantes à recevoir les enfants du CPE Les Grenouilles à animer une session de jeux et de maquillage. » me confie l’enseignante. À la suite de la démonstration de l’artiste, les étudiantes se pratiquent à faire différentes formes, personnages et animaux avec le matériel nécessaire. C’est en riant et en plaisantant qu’elles poursuivent le cours en se dessinant sur les joues, les bras ou les mains. L’enseignante se prête elle aussi au jeu et se laisse maquiller.
Mais j’ai tout de même dû paraître surprise quand je suis entrée dans la classe, car Alicia, telle une grande sœur bienveillante, m’a prise à part pour m’expliquer : « Il y a des activités dans les cours qui traitent plus des jeux pour les enfants, c’est vrai. Et c’est important de se pratiquer afin d’être prête. Mais en toute honnêteté, je dois te dire que ce que j’aime particulièrement, ce sont les activités que l’on fait en « mode éducatrice ». Par exemple, on a eu une conférence que j’ai adorée sur le TDAH par une psychologue. On a aussi eu une personne du Centre multiethnique de Québec qui est venue nous expliquer comment accueillir les familles immigrées et faire attention aux préjugés. C’est vraiment pertinent pour notre formation. C’est le genre d’activités que je préfère. »
Alors Alicia, laisse-moi te dire que tu seras comblée d’ici la fin de l’année. Car, bien que tu sois quasiment une éducatrice prête à travailler, j’ai tout de même un avantage sur toi : moi, mon travail me permet de tout savoir à l’avance! Et là, je sais qu’une panoplie d’activités intéressantes et enrichissantes sont à venir pour le groupe, comme une formation sur la santé dentaire chez les enfants, une conférence d’une nutritionniste et une activité avec des enfants pour leur faire vivre des expériences scientifiques. Tu reviendras m’en parler!
Trois avantages de la Techniques d’éducation à l’enfance
Tant qu’à avoir la chance de m’entretenir avec une personne qui vit actuellement le programme, j’en ai profité pour lui demander quelles étaient selon elle les trois grandes forces du programme de TÉE au CNDF. Après tout, on n’a jamais trop d’arguments pour convaincre des étudiants du secondaire que l’on a peut-être la solution à leur difficile quête quant à leur futur métier!
« D’abord, j’apprécie l’approche personnalisée. Nous ne sommes pas juste des numéros pour nos enseignantes. On établit réellement un lien avec elles. Et ce qui aide, c’est qu’elles mettent en place un environnement « démocratique » dans nos cours : notre opinion est vraiment prise en compte dans les décisions, poussant même parfois les enseignantes à revoir leur planification. J’aime aussi beaucoup la diversité des apprentissages. Comme on a visité plusieurs milieux de garde différents comme des services de garde en milieu familial, des approches d’éducation par la nature ou encore des milieux Montessori. On a donc touché un peu à tout au courant de la session, on peut savoir ce qui nous rejoint le plus, ce qui cadre mieux avec nos valeurs. Je crois que ça va nous aider à choisir notre futur milieu de travail. Et ça nous permet de voir qu’il n’y a pas juste une seule façon de faire les choses. »
Alicia s’arrête. Je ne la connais que depuis quelques heures égrenées sur quelques jours, mais je vois tout de même une pointe de gêne poindre.
« Tu vas peut-être rire de moi, mais mon troisième avantage, c’est la salle qui nous est réservée. Je sais, ça peut paraître banal, mais c’est vraiment le fun pendant nos pauses. On va s’assoir là et on peut y laisser nos effets personnels sans crainte. »
Alicia, j’ai moi-même étudié dans un gros cégep de la région et, non, ton commentaire n’est pas banal. Un lieu pour se retrouver en petite gang? J’achète!
Si le métier (et le CNDF!) t’intéresse…
Tant l’automne que l’hiver, les professeurs du programme de Techniques d’éducation à l’enfance accueillent les futurs étudiants durant l’activité Étudiant d’un jour. Viens passer une journée avec Christine et Alicia (ou leurs collègues!), tu pourras rapidement voir si tu as la vocation d’une part et si l’environnement chaleureux et familial du Campus te convient.
Des portes ouvertes sont également offertes lors de ces deux sessions. Ne rate pas ta chance de venir à notre prochaine journée portes ouvertes, puisque c’est l’occasion idéale de rencontrer des professeurs, de voir les locaux et de poser tes questions.
Bien sûr, tu peux faire une demande d’information quand bon te semble. Nos spécialistes sauront assurément répondre à tes questions.